Informazioni che faticano a trovare spazio

Panama Papers: ecco il giornalista che ha fatto dimettere il premier in Islanda

Islanda, Panama Papers, ecco il giornalista che ha fatto dimettere il premier islandese. Si chiama

Johannes Kristjansson. L’articolo di Le Monde:

Isal

« Panama papers » : l’homme qui a fait tomber le premier ministre islandais

LE MONDE | 20.04.2016 à 13h44 • Mis à jour le 21.04.2016 à 17h54

Johannes Kristjansson couvre les fenêtres de son salon avec de grandes bâches de plastique noir. Il habite avec sa famille au rez-de-chaussée d’un immeuble en banlieue de Reykjavik. Et en ce début d’année, la nuit polaire règne.

Avec l’obscurité, le producteur de documentaires TV indépendant craint que des voisins puissent observer son travail, baigné dans la lumière de son appartement. Cette enquête est sûrement celle de sa vie. Johannes ne le sait pas encore, mais, dans quelques mois, c’est lui qui fera tomber Sigmundur David Gunnlaugsson, le premier ministre de son pays.

Aucun salaire pendant des mois

Mais, pour l’instant, son seul but est de parvenir à garder ses découvertes pour lui. Et, en Islande plus qu’ailleurs, le silence est d’or. « C’est une petite communauté de 330 000 habitants. Tout le monde se connaît », soupire Johannes Kristjansson. Un des proches du journaliste est d’ailleurs le meilleur ami du premier ministre. Et plusieurs de ses connaissances apparaissent dans les données.

La seule Islandaise avec qui Johannes Kristjansson peut partager ses découvertes, c’est son épouse. Comptable, Brynja travaille depuis la maison, dans la même pièce que lui. Il l’a déjà prévenue : le nom d’une de ses amies sera publié. Malgré ses craintes, Brynja le soutient entièrement. Non seulement moralement mais aussi financièrement. « Je n’ai perçu aucun salaire pour ce travail avant la publication, précise le journaliste. Mais peu importe. L’essentiel est que ces histoires soient rendues publiques. » Et il s’y consacre pleinement depuis début juin 2015.

Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) l’avait alors approché pour enquêter sur les « Panama papers ». Primé à de nombreuses reprises pour son travail, Johannes Kristjansson a beaucoup enquêté sur la crise bancaire islandaise de 2008. Il connaît l’histoire et le fonctionnement de son pays comme sa poche. Pour l’ICIJ, il possédait le profil idéal.

En vingt minutes, deux ministres

Mais le journaliste ne prendra pleinement conscience de l’ampleur de l’affaire que lors d’une nuit d’octobre. Vers 1 heure du matin, un courriel de l’ICIJ lui signale que le dernier paquet de données des « Panama papers » est enfin accessible sur le serveur. En vingt minutes à peine, il tombe sur le nom du ministre des finances et sur celui du ministre de l’intérieur. « J’ai senti une vraie poussée d’adrénaline. Je suis allé au salon et j’ai continué à travailler non-stop jusqu’à 7 heures du matin. »

Il a réalisé qu’avec 600 personnes détenant des compagnies offshore, son pays réunit le plus grand nombre de propriétaires de sociétés-écrans par habitant.

Depuis cette nuit-là, les « Panama papers » l’obsèdent. « On devient complètement accro à la recherche d’information dans les données », explique t-il. Au fil des jours, Johannes découvre l’existence de sociétés-écrans appartenant à de hauts responsables politiques et à une douzaine d’hommes d’affaires islandais importants. A l’insu de tous, il dresse une sorte de cartographie du monde offshore islandais. Avec 600 Islandais détenant des sociétés offshore, son pays réunit le plus grand nombre de propriétaires de sociétés-écrans par habitant. Il a peur des conséquences que pourront avoir ses révélations. Pour l’Islande comme pour lui.

Le 11 mars 2016, Johannes Kristjansson brûle d’impatience. Ce jour-là, il a rendez-vous avec le premier ministre. Pour éviter que de trop grandes pressions ne s’exercent sur lui, il se fait accompagner par Sven Bergman, un journaliste de la télévision publique suédoise (SVT). Officiellement, c’est ce dernier qui a décroché l’interview. « Johannes semblait très fatigué. Il ne dormait pratiquement plus depuis longtemps. Pour lui, l’interview représentait le point culminant de ses recherches », raconte son confrère.

« Sigmundur ! Vous devez être capable de répondre à ces questions ! »

L’interview débute. Sven Bergman la commence seul, pendant que son acolyte attend dans la pièce voisine. Le premier ministre ne sait pas encore qu’il sera question de la société-écran qu’il a fondée avec sa femme en 2007. « Que pouvez-vous nous dire de Wintris Inc. ? », lui demande le journaliste suédois. « Si je me rappelle bien, c’est une société en lien avec une autre entité dans laquelle je siégeais », répond le premier ministre, sans assurance.

« Pour entrer dans les détails, j’aimerais que mon confrère prenne le relais en islandais », explique ensuite Sven Bergman. « Pourquoi n’avez-vous pas déclaré que vous… », commence le journaliste, impassible. « J’aurai cette interview sur ce sujet avec vous plus tard », coupe sèchement le premier ministre, avant de se lever et de se diriger vers la sortie. Une scène qui deviendra culte.

Le dimanche 3 avril au soir, c’est le soulagement. Tous les médias partenaires de l’ICIJ publient simultanément le résultat des recherches de Johannes Kristjansson. Le monde entier entend parler de Sigmundur David Gunnlaugsson, souvent pour la première fois. Acculé par l’opinion publique, le premier ministre démissionne deux jours plus tard.

Mais Johannes Kristjansson se contente d’observer ces événements de loin. Pour lui, l’histoire ne s’arrête pas là. « Je continue de travailler sur les données », explique-t-il. Pour financer ses futures recherches, le journaliste a fondé une plate-forme de financement participatif. Les dons ont déjà dépassé les 95 000 euros, bien au-delà de ses espérances.

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