Tutto è nato da un contadino francese che poco tempo fa avendo interpellato il premier a una manifestazione si è sentito dire da Sarkozy: Fottiti, povero coglione…
Ne è scaturito un movimento che si ravccoglie intorno a Fernand Buron, nome d’arte assegnato d’autorità al contadino insultato da un piccolo editore che gli ha fatto anche un blog su Facebook.
Ieri a Parigi si sono radunati, erano una cinquantina, E’ un movimento in crescita. Ne hanno le palle piene di Sarkozy. L’articolo di Libération del 23.2.2011:
L’apéro des pov’ cons
Ce midi, une cinquantaine de personnes ont participé non loin de l’Elysée à «l’apéro des pov’ cons». Une manif anti-Sarkozy très second degré sur le thème «nous sommes tous des Fernand Buron»…
Par GAËLLE EPINAT
«Fernand Buron», le vrai-faux agriculteur insulté par Nicolas Sarkozy au Salon de l’agriculture en 2008. (Photo G.E)
«Bonjour, vous êtes les pov’ cons? Nous aussi!» Ce mercredi, une cinquantaine de personnes se sont réunies place Chassaigne-Goyon à Paris pour fêter le troisième anniversaire de la fameuse phrase de Nicolas Sarkozy au Salon de l’agriculture: «Casse toi pov’ con!» «Malgré le côté humoristique, il ne faut pas perdre de vue l’essentiel. On n’en peut plus de ce président», explique Laurie, 37 ans.
Hervé Eon fait partie du petit groupe. Il a été condamné en 2008 pour délit d’outrage parce qu’il avait brandi une affichette portant la mention «Casse-toi pov’ con» devant Nicolas Sarkozy.
Mais surtout, une guest star est venue les remercier d’être là: Fernand Buron, le paysan insulté. A moins que ce Fernand Buron ne soit pas le vrai agriculteur. A vrai dire, il n’y ressemble pas beaucoup. Selon lui l’explication est simple: «Je me suis fait pousser la barbe, j’ai un peu changé mon visage pour ne pas qu’on me reconnaisse.»
On a du mal à s’y retrouver. Pour y voir plus clair, il faut revenir en arrière.
Mais qui est Fernand?
Jean-Jacques Reboux est à l’initiative de cette manifestation. A 51 ans, cet écrivain et patron d’une petite société d’édition est un antisarkozyste assumé.
Afin de mettre en lumière les errances du président, il décide de donner une seconde vie à l’agriculteur insulté. En 2009, il lui invente une identité: Fernand Buron, met en ligne un blog à son nom et l’inscrit sur Facebook. «Ensuite, j’ai réussi à retrouver le vrai. Il a accepté de me répondre, et j’ai fait un livre sur lui», raconte l’éditeur.
Mais immédiatement, Jean-Jacques Reboux entretient le mystère sur la véritable identité de «Fernand». «Je ne sais pas si c’est le vrai, peut-être que cet homme se fait passer pour lui et me roule dans la farine.»
Le faux Fernand joue complètement le jeu. Florilège de ses déclarations: «Je ne l’ai pas entendu me dire ça, et heureusement pour lui, j’aurais pu réagir violemment.» «Je n’avais pas vu la vidéo circuler sur Internet, c’est mon fils qui vit au Québec qui m’a dit que tout le monde parlait de moi.» «Des gens m’avaient déjà retrouvé et proposé des contrats bien rémunérés. Je les ai foutus à la porte.»
Que ce soit le vrai Fernand ou un canular, les manifestants s’en fichent. «Ce qui est important, c’est que quelqu’un s’est vraiment fait insulté par Sarkozy. On peut se mobiliser autour de ça, dire que tous les citoyens ne sont pas des pov’ cons» explique Laurie. La décision est prise, ils reviendront to