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L’Ungheria di Orban strangola il principale giornale di opposizione: Nepszabadsag costretto a chiudere

E Orban nel silenzio generale dell’Europa “chiude” nell’Ungheria sempre più fascistizzata  il giornale di opposizione Nepszabadsag. Da sabato costretto a non uscire. I giornalisti hanno manifestato l’8 di fronte al Parlamento (nella foto)

L’articolo di Libération del 10 ottobre:

 

MÉDIAS

Hongrie : le quotidien de gauche «Népszabadság» aux abonnés absents

Par Florence La Bruyère, Budapest correspondance — 10 octobre 2016 à 19:40

manifestazione

Budapest: i giornalisti sabato sotto il Parlamento ungherese

Le principal journal d’opposition hongrois a cessé brutalement sa parution depuis samedi. Officiellement, pour des raisons économiques. Selon l’opposition, c’est encore un coup de Viktor Orbán, un «putsch», pour les journalistes.

Hongrie : le quotidien de gauche «Népszabadság» aux abonnés absents

Est-ce la fin d’une agonie économique ou une exécution politique ? C’est en tout cas une suspension brutale. Pour la première fois depuis soixante ans, le Népszabadság, la «Liberté du peuple», n’est pas paru ce lundi. Officiellement pour des raisons économiques, assure son propriétaire, le groupe Mediaworks qui appartient au magnat de la presse autrichien Heinrich Pecina.

Mais l’opposition qualifie la fermeture soudaine de «jour noir pour la presse» et dénonce une manœuvre politique du Premier ministre national-populiste Viktor Orbán pour faire disparaître ce journal de centre-gauche. Ancien organe du parti sous le communisme, leNépszabadság a certes vu son tirage chuter de 70% ces dix dernières années; mais il restait une importante voix critique et se maintenait au premier rang des quotidiens nationaux avec 37 000 exemplaires.

Coup de massue

Pour les journalistes, c’est un coup de massue. Vendredi dernier, la bonne humeur régnait à la rédaction. Tout le monde était dans les cartons car le Népszabadság et tous les autres journaux du groupe Mediaworks (le quotidien économique Világgazdaság, le journal sportifNemzeti Sport…) s’apprêtaient à déménager, par souci d’économie, dans des locaux moins coûteux. «On avait déjà commandé des pizzas pour une petite fête dimanche [9 octobre, ndlr], jour de notre installation. Et le samedi matin, ça a été le choc, la douche froide. Nos emails ne fonctionnaient plus et le site Internet du journal a été fermé. Dimanche, les vigiles nous ont bloqué l’entrée des nouveaux bureaux. C’est un putsch», affirme le journaliste Andras Dési, membre de la rédaction depuis vingt-six ans.

Les journalistes du quotidien ont reçu une lettre les informant qu’ils étaient toujours employés mais temporairement relevés de leurs fonctions. Sur le site Internet du quotidien (www.nol.hu) la direction affirme que la suspension, prélude à une restructuration, a des raisons économiques. «Le journal a perdu 5 milliards de forints depuis 2007 (16,4 millions d’euros) […] Mediaworks va s’efforcer de trouver le meilleur modèle économique possible pour le quotidien.» De son côté, le Fidesz (Jeunes démocrates, parti de droite de Viktor Orban) a qualifié cette mesure de «décision économique rationnelle, pas politique».

De la rumeur à la réalité

Mais, depuis des mois, la rumeur courait que Viktor Orbán et son entourage négociaient avec Heinrich Pecina. «Ça y est, le Népszabadsagest à nous», aurait dit en août dernier Gábor Kubatov, l’un des vice-présidents du Fidesz, selon le portail Index. Mais un deal aurait ensuite été conclu avec Pecina pour que ce dernier fasse «le sale boulot», selon le site Internet indépendant 444.hu : Mediaworks liquiderait d’abord leNépszabadság, jugé trop à gauche, trop emblématique et trop encombrant pour le Fidesz, soucieux d’éviter un tollé international si le quotidien tombait dans son giron.

Puis la droite hongroise rachèterait la douzaine de journaux régionaux appartenant à Mediaworks, voyant ces derniers comme un outil pour renforcer son assise en province. L’un des acheteurs pressentis serait Lőrinc Mészáros, ancien technicien chauffagiste devenu en quelques années l’un des oligarques les plus fortunés du pays, et qualifié«d’homme de paille d’Orbán» par une partie de la presse hongroise.

«Un paysage médiatique proche du modèle russe»

Si ce scénario se réalise, il ne fera que confirmer la prise de contrôle croissante, par Viktor Orbán, du paysage médiatique hongrois. Après s’être emparé, dès son retour aux affaires en 2010,  de l’audiovisuel public qu’il a transformé en machine de propagande, l’homme fort de Budapest a acquis, par l’intermédiaire d’oligarques, des médias privés comme la chaîne commerciale TV2 ou le premier portail du pays, Origo. Le paysage radiophonique a été complètement redessiné : les radios jugées libérales ont perdu leur fréquence au profit d’ondes serviles. Fondés par le conseiller en communication de Viktor Orbán, de nouveaux journaux et sites Internet de droite et d’extrême droite ont vu le jour et vivent des généreuses annonces publicitaires passées par les entreprises d’Etat. Dans ce marché faussé par l’intervention d’un Etat arbitraire, il reste encore quelques journaux indépendants. Mais jusqu’à quand ? «Le paysage médiatique hongrois est aujourd’hui plus proche du modèle russe que du modèle ouest-européen», constate Agnes Urbán, professeur à l’université Corvinus et chercheuse à l’observatoire indépendant des médias Mérték.

 

 

 

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