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Decine di migliaia di cinesi in piazza a Parigi contro il razzismo nei loro confronti

A Paris, manifestation massive de la communauté chinoise contre le « racisme envers les Asiatiques »

 

LE MONDE | 04.09.2016 à 16h04 • Mis à jour le 05.09.2016 à 11h35 | Par Sylvia Zappi

Cinesi Parigi

 

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« Qui sera le prochain ? » La question posée sur les énormes affiches place de la République à Paris au-dessus du portrait de Zhang Chaolin, ce couturier chinois mort après une agression, le 7 août à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), sonne comme une interrogation glaçante, entre rage et impuissance.

Dimanche 4 septembre, c’est par une marée de tee-shirts blancs et de fanions bleu-blanc-rouge que la communauté chinoise d’Ile-de-France a voulu tenter d’y répondre. Des milliers de manifestants – 15 500 selon la police, 50 000 selon le collectif d’associations chinoises qui appelaient au défilé – ont envahi la chaussée aux cris de « Liberté, égalité, fraternité et sécurité ! » Une mobilisation massive et inédite pour revendiquer une protection et une aide des pouvoirs publics. Mais aussi pour « lutter contre les préjugés ».

 

Des carrés de cortège au cordeau, des camions qui hurlent « Fraternité oui !, agressions non ! », slogan vite repris par une foule qui marche en rangs serrés ; un service d’ordre armé de sifflets et encadré par d’anciens légionnaires enjoignant aux étourdis de rejoindre le bitume : le défilé ne ressemble à aucun autre.

Le cortège était impressionnant d’organisation et de détermination pour une communauté qui a peu l’habitude de revendiquer dans la rue. Pas de visages blancs ou de couleur, ce sont presque exclusivement des Asiatiques qui ont envahi la chaussée. Beaucoup s’excusent de mal parler le français. Et pour la première fois – c’est la quatrième manifestation en un mois –, on note une présence considérable de jeunes. La mort du couturier d’Aubervilliers a fonctionné comme un électrochoc dans les « quartiers chinois » de la région parisienne.

Lire aussi :   A Aubervilliers, la colère sourde de la communauté chinoise

« On n’imagine pas ce que vivent ces familles »

Dans les rangs des manifestants, les mots pour expliquer la peur et la colère reviennent comme un leitmotiv. Le nombre d’agressions connaît une courbe exponentielle dans les quartiers de Paris ou d’Ile-de-France où les Asiatiques ont élu domicile.

Tous racontent l’angoisse de sortir le soir, les consignes passées de ne pas quitter le travail après 19 heures, les mères qui attendent le retour du fils pour descendre faire leurs courses accompagnées, les coups de fil passés dans le métro pour que le père vienne chercher la fille à la sortie de la station…

 

« A Paris, on a des problèmes de sécurité mais on n’imagine pas ce que vivent ces familles, simplement parce que certains pensent qu’elles sont riches », souligne Buon Huong Tan, conseiller de Paris, élu sur la liste Parti socialiste (PS). Jing Zu, commerciale de 39 ans à Vitry-sur-Seine, explique ainsi de sa voix fluette qu’elle s’est fait arracher son sac voici quinze jours : « Quand on rentre chez nous, on a la peur au ventre. Il faut que ça s’arrête ! »

Kai Wong, transporteur de 35 ans, est venu avec sa femme et ses amis : « On n’aime pas crier sur les toits mais là, c’est le moment de gueuler un bon coup avant qu’il y ait un malheureux gamin qui se fasse lyncher par un groupe qui n’en peut plus. »

« Ça fait trop longtemps qu’on se tait »

Chacun revendique une protection policière accrue, des caméras de surveillance, mais sans agressivité. « On veut la sécurité mais aussi qu’on sache ce que nous vivons », souligne Yves Hu, salarié dans une maroquinerie. Même envie pour Yang Yang Qiu, en contrat à durée déterminée dans une banque, victime de vol à l’arraché deux fois en un mois dans le 19e arrondissement de la capitale : « Je n’ose plus sortir la nuit. Mes amis ne sont pas au courant de ce que je vis. Il faut le faire savoir et que l’Etat nous prenne au sérieux. »

Lire aussi :   Les Chinois d’Aubervilliers se mobilisent pour leur sécurité

Le sentiment de ne pas être entendu est largement partagé. Tout comme la certitude que le racisme antichinois est de plus en plus prégnant dans ces attaques. « On a tous un proche qui s’est fait agresser et ce sont des actes racistes car ils nous ciblent. C’est un problème social qui nous concerne tous, qu’on soit asiatique ou pas », assure Laurent Luo, 39 ans, qui travaille dans le tourisme. Il raconte aussi les blagues « antijaunes » que personne ne semble entendre. « Ça fait trop longtemps qu’on se tait », dit-il.

L’Association des jeunes Chinois de France, très en pointe dans la mobilisation, confirme ce sentiment. « Les réflexions qui moquent nos yeux bridés ou les nems qu’on mangerait tous les jours, on les subit à l’école, à la fac, au travail. Nos aînés avaient l’habitude de faire semblant d’en rigoler mais ça fait mal », insiste Olivier Wang, un de ses responsables, élu PS dans le 19e. Autour de lui, un groupe de jeunes acquiesce : ils sont dans la rue là pour dénoncer les agressions tant physiques que verbales.

Service minimum des organisations antiracistes

Mais dans ce combat, ces enfants devenus français se sentent bien seuls. Dans la manifestation, les organisations de gauche et les associations antiracistes semblent en effet avoir fait le service minimum. A part une ou deux figures de SOS Racisme, de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) ou du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), ces organisations étaient quasi absentes.

Idem pour les élus politiques. Même si Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Valérie Pécresse, présidente (Les Républicains, LR) du conseil régional d’Ile-de-France, et Meriem Derkaoui, maire (Parti communiste, PCF) d’Aubervilliers, ont bien pris la parole en début de manifestation, les écharpes tricolores comme les figures de la gauche sont restées rares.

« J’avais invité mes copines à venir mais elles ont pensé que ça ne concernait que la communauté chinoise, soupire Diane Han, une commerçante du 20e. Cela aurait été plus fort s’il y avait plus de personnes d’autres origines. »

 

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